Une analyse de l'incipit de Corinne de Mme de Staël depuis l'article de Elisa Bricco, De Delphine à Corinne le pacte romanesque chez Mme de Staël, in Studi Francesi, 131, 2000, pp.315-332.
Le péritexte:titre, sous-titre, épigraphe
L'incipit et la communication avec le lecteur
Analyse foctionnelle de l'incipit
Un roman de la maturité
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Corinne
ou l’Italie
a paru cinq ans après Delphine.
En 1807, la situation personnelle de Mme de Staël avait beaucoup changé
par rapport à son existence de 1802: elle avait dû quitter Paris, elle
avait subi l’exil qui l’avait beaucoup affectée; son père à qui
elle était très attachée était mort; elle avait éprouvé la
souffrance causée par la fin de l'amour. Si Delphine
était un roman qui présentait un talent en train de se faire, un
caractère d’auteur qui cherchait encore sa voie, Corinne
ou l’Italie montre une maturité d’écrivain, une assurance
acquise dans le malheur et à travers la mise à l’épreuve de la
personnalité par le destin. Le roman obtint un énorme succès de public comme en témoigne Sainte-Beuve dans son portrait de Mme de Staël: «Le succès fut instantané, universel; mais ce n’est pas dans la presse que nous devons en chercher les témoignages.»[2] En effet, l’enthousiasme suscité par la lecture du roman ressort des lettres que l’auteur reçut de ses amis et de ses admirateurs[3]. Ce succès ne se limita pas à la France, mais les lecteurs étrangers contribuèrent à consacrer le roman comme un chef-d’œuvre. |
Le pacte auctorial
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L’évolution de la conscience de l’écrivain de Delphine à Corinne peut être perçue à travers l’analyse du pacte que Mme de Staël a établi avec les lecteurs de son deuxième roman. Ce nouveau contrat de lecture est similaire au précédent quant à la tentative d’effacement de l’auteur, mais il est bien différent si l’on considère les moyens employés. Corinne ou l’Italie ne présente aucune préface ou post-face, aucun avertissement au lecteur, aucune réflexion non plus sur son contenu, on ne sait pas s’il s’agit d’un roman avant d’en entreprendre la lecture. Les seuls paratextes présents dans le roman sont le titre, le sous-titre, l'épigraphe et les titres des vingt parties. |
titre, sous-titre, épigraphe
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Le
titre Corinne
et le sous-titre ou l’Italie
fournit bon nombre de renseignements dès le début, car tout d’abord
nous imaginons que nous allons lire l’histoire d’une femme. Mais
aussitôt l’information supplémentaire du sous-titre ébranle quelque
peu la certitude à peine formée: on se dit que, peut-être, il ne s’agit
pas de l’histoire des aventures d’une femme, mais d’un tableau de
l’Italie. Ou bien, Corinne et l’Italie ne seraient qu'une et même
chose? C'est l'auteur-même qui contribue à nourrir le doute par l'insertion
de l'épigraphe, deux vers tirés du Canzoniere
de Pétrarque (sonnet CXLVI): «…Udrallo il bel paese, / Ch'Appennin
parte, e 'l mar circonda; e l'Alpe.» A travers la citation de ces vers
l'auteur a sûrement voulu attirer l'attention sur l'Italie, sur ses
caractéristiques géographiques, sur la beauté de ses paysages. L'allitération
présente dans le premier vers reproduit le chant naturel inhérent à
la langue italienne, dont elle rendra compte dans le roman en expliquant
que « l'italien a un charme musical qui fait éprouver du plaisir dans
le son des mots presque indépendamment des idées; ces mots d'ailleurs
ont presque tous quelque chose de pittoresque, ils peignent ce qu'ils
expriment»,[4]
et ce procédé stylistique donne l'idée de la joie et de l'insouciance,
des qualités que les étrangers employent pour caractériser le peuple
italien. De plus, le choix de Pétrarque, l'un des plus illustres poètes
italiens, le poète de la grande tradition du XIVe siècle,
montre l'érudition de Mme de Staël et sa profonde connaissance de ce
pays, qui lui permettra de développer dans son ouvrage les thèmes qu'elle
a à cœur et d' essayer d'esquisser un portrait le plus possible
complet du «bel paese». Les opinions sont partagées au sujet de cette dualité du roman: pour Mme Necker de Saussure «c’est une composition de génie dans laquelle deux œuvres différentes, un roman et un tableau de l’Italie, ont été fondues ensemble»[5]. Emile Faguet affirme le contraire: «Corinne est un roman. Avant tout c’est un roman, et Mme de Staël a eu tort de lui donner pour sous-titre: ou l’Italie, ce qui induit à penser que le roman n’est qu’un prétexte à descriptions pittoresques et à considérations ethnographiques. Corinne est d’abord, surtout et presque exclusivement un roman, et un roman très bien fait.»[6] En ce qui nous concerne, nous préférons nous rallier à l’opinion de Simone Balayé selon qui: «Corinne […] a besoin de l’Italie pour s’épanouir et l’Italie vivante […] se sert d’elle pour se faire mieux connaître.»[7] Béatrice Didier soutient également que l'auteur « … a su éviter tout hiatus entre la peinture d'un pays et l'histoire d'Oswald et Corinne. La description constitue plus qu'un cadre au roman et ne fait jamais diversion. C'est un itinéraire d'une signification symbolique.»[8] En effet, l'Italie sert de miroir pour décrire indirectement Corinne car les paysages réflètent ses états d'âme: les terres du Sud ensolleillées et fécondes sont le décor du voyage qu'elle entreprend avec son amant lorsque l'amour vient de naître; au contraire, quand elle souffre car ils doivent se séparer, c'est à Venise, ville triste et mélancolique par excellence, qu'elle se réfugie. Nous retrouvons là la "théorie des climats" que Mme de Staël avait illustrée dans son essai De la littérature; encore une fois l'auteur emploie ses œuvres de fiction pour démontrer ses thèses. Les opinions critiques à propos du double aspect du roman n'éclairent pourtant que le chercheur d'aujourd'hui, qui entreprend la lecture avec un bagage culturel déjà acquis, tandis que le lien entre l'héroïne et le pays restait peut-être encore obscur pour le lecteur du temps de Mme de Staël au moment d'entreprendre la lecture du livre. |
L'incipit et la communication avec le lecteur
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L’étude
du titre, du sous-titre et de l'épigraphe n'est pas suffisante pour
saisir le pacte de lecture de ce roman et l'absence d’autres éléments
paratextuels nous oblige à suivre une méthode d'analyse différente de
celle que nous avons choisie pour Delphine:
nous allons examiner des éléments textuels qui ne peuvent plus être
considérés comme des seuils, mais qui correspondent au pas que l’on
fait en franchissant le seuil, le premier et le dernier pas: l’incipit[9]
et l’explicit. Notre but est toujours de dévoiler la démarche de
l’auteur pour orienter le lecteur, et dans le cas présent nous allons
nous tourner vers les actions internes au roman: nous allons voir si
l’auteur a cherché à s’effacer davantage, si elle a laissé parler
seulement le texte et les personnages, ou bien si elle est présente
entre les lignes. Effectivement l'incipit nous instruit déjà sur les intentions de Mme de Staël. Corinne commence par un livre qui s’intitule Oswald. Ce nom masculin frappe aussitôt le lecteur qui s’attendait à lire l’histoire d’une femme et fait naître les premières suppositions sur l'histoire racontée dans le roman: la femme du titre a sûrement eu des rapports avec cet homme nommé Oswald, qui porte un prénom anglais, ce qui élargit l'aire géographique du sujet; désormais le lecteur pense que les événements se dérouleront entre l’Italie, l’Angleterre et peut-être la France, car le prénom Corinne est français. Par ces quelques éléments paratextuels, les grandes lignes du roman paraissent déjà esquissées, mais c’est l'incipit qui nous fournit un bon nombre d’informations qui nous permettent d’avoir une idée encore plus claire du roman. |
Oswald, Lord Nevil, pair d’Écosse, partit d’Édimbourg pour se rendre en Italie, pendant l’hiver de 1794 à 1795. Il avait une figure noble et belle, beaucoup d’esprit, un grand nom, une fortune indépendante; mais sa santé était altérée par un profond sentiment de peine, et les médecins, craignant que sa poitrine ne fût attaquée, lui avaient ordonné l’air du Midi. Il suivit leur conseil, bien qu’il mît peu d’intérêt à la conservation de ses jours. Il espérait du moins trouver quelques distractions dans la diversité des objets qu’il allait voir. La plus intime de toutes les douleurs, la perte d’un père, était la cause de sa maladie; des circonstances cruelles, des remords inspirés par des scrupules délicats, aigrissaient encore ses regrets, et l’imagination y mêlait ses fantômes. Quand on souffre, on se persuade aisément que l’on est coupable, et les violents chagrins portent le trouble jusque dans la conscience. | |
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Si
l’on applique à ce texte la grille proposée par Andrea Del Lungo
dans son essai de classification et d'explication des incipits
romanesques[10],
on peut en dégager quelques réflexions intéressantes et découvrir la
stratégie de communication avec le lecteur adoptée par Mme de Staël.
Pour Del Lungo un incipit doit remplir quatre fonctions: commencer le
texte, intéresser le lecteur, mettre en scène la fiction, mettre en scène
l’histoire. Les toutes premières lignes du début nous ont introduits
dans le roman, nous avons franchi le seuil et commencé la lecture
(première fonction). Nous avons aussi appris que le personnage fait
partie de la noblesse de son Pays; cette information supplémentaire
nous conduit à l'intérieur de l’univers du roman et remplit aussi la
deuxième fonction, celle de créer une attente chez le lecteur, car
l’histoire d’un personnage noble promet toujours d’être intéressante.
La fonction de séduction est remplie dans les lignes qui suivent et qui
nous font connaître quelques éléments de la personnalité d’Oswald,
nous sommes poussés à nous demander ce qui arrivera en Italie à un
homme aussi parfait en apparence. Les trois premières lignes
remplissent également la quatrième fonction, car l’histoire commence:
Oswald entreprend un voyage en Italie, à une époque précise. Ce sont
les lignes suivantes qui mettent en scène la fiction, parce qu’à
travers la description physique du jeune homme, mais aussi celle de son
caractère et de sa personnalité, l’auteur donne au lecteur les
informations indispensables pour bien comprendre l’histoire qui va
suivre. En effet, le caractère d’Oswald et sa personnalité joueront
un rôle fondamental dans le roman, puisque plusieurs événements
seront produits, par son comportement et par ses penchants. Mme de Staël
dessine le portrait d’un personnage instable, dépourvu de toute envie
de vivre, qui éprouve un «profond sentiment de peine». Le lecteur apprend aussi que le jeune homme éprouvait des sentiments de remords et de regret envers son père, mais l'on ne nous explique pas la cause de ces sentiments, les seules informations que nous possédons sont que: «des circonstances cruelles, des scrupules inspirés par des sentiments délicats» sont à l’origine de la rêverie triste d’Oswald. La séduction est mise en fonction en suscitant chez le lecteur l’envie de percer les secrets cachés du personnage, surtout parce que le portrait montre l'égarement d' Oswald, il est très troublé et son imagination le rend encore plus malheureux. |
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Dans les trois dernières lignes, le propos du narrateur semble changer de ton, il s'élargit, passe du particulier au général et l'on nous expose ce qui arrive aux êtres malheureux: souvent la conscience de ceux qui souffrent est tellement confuse qu’ils parviennent à imaginer ce qui n’existe pas, à se considérer comme coupables de fautes qu’ils n’ont pas commises. Nous découvrirons que c'est le cas du héros et qu'à cause de son tempérement indécis et du remords qui le ronge et l'affaiblit il ne saura pas affronter l'amour de Corinne. Mais ce passage du particulier au général cause une sorte de rupture dans la narration: plutôt qu'un vérité universelle, c'est la vérité de l'auteur qu'on nous propose. Mme de Staël intervient dans la narration en proposant sa propre expérience, dans ce cas particulier avec sa connaissance de la souffrance et des ravages que le chagrin cause aux êtres sensibles. Le passage de la narration extradiégétique à la réflexion personnelle s'est produit à travers l'explication de la condition psychologique de ceux qui souffrent. En lisant ces lignes de l'incipit, un lecteur "avisé" pourrait évoquer la douleur que Mme de Staël éprouva pour la disparition de son père qui advint peu avant la rédaction du roman. Il deviendrait alors évident qu'elle n'a pas su repousser et cacher ses sentiments pendant la composition du portrait d'Oswald, même si elle maintient la narration à la troisième personne du singulier en employant le pronom indéfini «on». Il est clair que le désir d'objectivité que nous avions postulé au début de notre analyse est quelque peu affaibli. De toute façon l’incipit a rempli ses fonctions et a guidé le lecteur à l’intérieur du roman, ce sera lui qui décidera désormais de poursuivre la lecture ou de l’abandonner. Du point de vue de la narration, l’incipit accomplit la tâche de nous donner des informations sur celui qui raconte l’histoire: on sait donc dès le début qu’un narrateur à la troisième personne va nous rendre compte des événements, il s’agit d’un narrateur omniscient qui connaît les faits ainsi que les mouvements les plus intimes du cœur d’Oswald, mais qui cache certaines informations; nous avons aussi décelé une autre voix qui s'insère dans la narration et qui exprime des vérités d'ordre général. Présente tout au long de l'ouvrage, cette voix reste anonyme, mais c'est dans l’explicit qu'elle prend corps dans la personne de l'auteur qui se découvre complètement à ce moment là en parlant à la première personne: |
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Que
devint Oswald? Il fut dans un tel égarement, qu’on craignit d’abord
pour sa raison et sa vie. Il suivit à Rome la pompe funèbre de Corinne.
Il s’enferma longtemps à Tivoli, sans vouloir que sa femme ni sa
fille l’y accompagnassent. Enfin l’attachement et le devoir le ramenèrent
auprès d’elles. Ils retournèrent en Angleterre. Lord Nevil donna
l’exemple de la vie domestique la plus régulière et la plus pure.
Mais se pardonna-t-il sa conduite passée? Le monde, qui l’approuva,
le consola-t-il? Se contenta-t-il d’un sort commun après ce qu’il
avait perdu? Je l’ignore; je[11] ne veux à cet égard ni le blâmer
ni l’absoudre. (pp.586-587)
La structure et les thématiques de ce dernier paragraphe du roman reprennent celles du premier, de sorte que le récit devient circulaire parce qu'on retrouve le héros du début, et, en même temps, spéculaire, parce que sa santé est encore une fois affectée par ses chagrins; le roman se clôt sur un mouvement qui ramène Lord Nevil en Grande Bretagne d’où il était parti[12]. En effet tous les éléments qui composaient le portrait d’Oswald au seuil de l’histoire reviennent: comme au début l'on se soucie de la santé et du sort du jeune homme qui n’est pas à même de prendre une décision, à tel point que l’on craint qu’il ne perde la raison. Mais l'on sait maintenant qu'il a connu Corinne, qu'ils se sont aimés, qu'il l'a quittée et qu'elle est morte de chagrin. Ce sont une fois de plus les devoirs et les affections familiales - sa femme et sa fille ici correspondent à la figure de son père dans l'incipit - qui l'ont troublé énormément et qui le poussent à rentrer dans les rangs: va-t-il mener une paisible vie familiale entouré des personnes qui l’aiment? Seulement à la fin le narrateur sème un doute lorsqu’il se demande si Oswald parviendra à oublier, à supporter son existence et le remords qui l’accable. En définitive, la condition du personnage n’a pas changé: le roman avait commencé sur les remords du jeune homme et se clôt sur d’autres remords. Dans son essai sur La clôture narrative, Armine Kotin Mortimer[13] explique que le désir est la condition psychique qui pousse tout personnage romantique et que ce désir ne trouve jamais satisfaction. Or, dans l’incipit comme dans l’explicit de Corinne, on sent ce désir inassouvi, le conflit avec la société, avec les devoirs codifiés et la tentative de sortir des contraintes. Mais comme toute clôture romantique, celle de Corinne aussi est négative: le héros n’arrive pas à se libérer des conditionnements sociaux et s'y plie à contre-cœur au point d'en soffrir dans sa santé. |
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A la fin du roman l'auteur intervient à la première personne, mais sans s’impliquer dans un jugement: même si elle admet enfin ouvertement sa présence à l’intérieur du roman, il s’agit d’une présence discrète et qu'elle veut impassible[14]. Mme de Staël hésite entre l’impersonnalité et l’intromission parce qu'elle a trop dit d'elle-même dans le roman et que son caractère volitif ne lui a pas permis de s’effacer complètement d'entre les lignes et de laisser parler ses personnages et le narrateur. D'ailleurs Simone Balayé a découvert les carnets de voyage où Mme de Staël prenait des «notes rapides à propos des monuments, des paysages, des mœurs, du peuple et de la haute société» [15]. Et dans ces notes prises au hasard «On voit s'ébaucher les idées qu'elle gardera ou rejetera, tel projet, telle scène, telle réplique. […] Le hasard met sur son chemin toute sorte de faits et de gens qu'on retrouvera dans le livre.»[16] Ainsi dans cette œuvre comme dans Delphine, mais d'une manière différente, le caractère de l’auteur se révèle puissamment, en dépit du pacte de lecture qu’elle aurait voulu établir et cela pourrait apparaître très clairement au terme de la lecture du roman par un lecteur "avisé". Peut-être
Mme de Staël a-t-elle voulu écrire un roman en racontant l'histoire
d'un amour et ses interventions doivent être considérées comme l'expression
des idées d'un lecteur-narrateur qui se place dans un lieu intermédiaire
entre la fiction et le lecteur. Comme l'a dit Sainte-Beuve, ses
intromissions sont des digressions qui ne se mêlent pas au récit, au
contraire le changement de ton qu'elles provoquent ralentit la lecture
et la progression de l'intrigue. A
la lumière des remarques précédentes nous voudrions exprimer une
hypothèse quelque peu audacieuse: peut-être Mme de Staël a-t-elle écrit
Corinne avant tout pour elle-même,
pour se justifier à ses propres yeux en créant une héroïne qui lui
ressemble, qui souffre pour ses chagrins et qui est pourvue d'une
sensibilité hors du commun. Evidemment la fiction nuance les affinités,
la place de l'imagination est grande et transforme la réalité, mais
les digressions et les commentaires de l'auteur à la forme
impersonnelle nous mettent en garde en nous rappelant qu'elle est
toujours là, qui mène le jeu et qui tient les fils du récit. |
[1]
Cfr. S. Balayé, Corinne et la presse
parisienne de 1807, in Madame de
Staël. Ecrire, lutter, vivre, cit., pp. 245-263.
[2]
Sainte-Beuve, Portraits de femmes, in
Œuvres, T.II, p.par Maxime Leroy,
Paris Gallimard, 1951 (Bibl. Pléiade), p.1122.
[3]
Cfr. Simone Balayé, Corinne et les
amis de Madame de Staël, "RHL", 1, 1966, janvier-mars,
pp.139-149.
[4]
Corinne, cit., p.83.
[5]
Mme Necker de Saussure, Op.cit.,
p.19.
[6]
E. Faguet, Introduction, in Corinne,
Paris, Nelson Editeurs, 1930, p.V.
[7]
S. Balayé, Corinne et les amis de
Madame de Staël, cit, p.149.
[8]
B. Didier, L'écriture femme,
Paris, PUF, 1981, p.118.
[9]
L.Omacini a publié une étude sur les incipits de ce roman: Comment
commencer? ovvero gli incipit di Corinne, in Georges
Sand et son temps. Hommage
à Annarosa Poli, T.II, Ed. Elio
Mosele, Genève, Librairie M. Slatkine, 1995, pp.491-503.
[10]
A. Del Lungo, Poétique de
l’incipit, "Poétique", 94, 1993, pp.131-152.
[11]
Nous soulignons.
[12]
P. Hamon, Clausules, "Poétique",
24, 1975, pp.495-526, parle de ‘finalité’ de l’œuvre, dans la clôture
il y a la fin du sens: l’œuvre revient à son projet initial, et c'est ce
qui arrive dans Corinne.
[13]
A. Kotin Mortimer, La clôture narrative,
Paris, José Corti, 1985.
[14]
C. Duchet in Fins, finition, finalité,
infinitudes, in Genèses des fins,
textes réunis pas C.Duchet et I. Tournier, P.U. Vincennes, 1996, explique
que la fin est peut-être un acte d’appropriation de la part de l’auteur
qui veut jouer un rôle actif dans son œuvre.
[15]
S.Balayé, Introduction, in Corinne,
cit., p.12.
[16]
Ibidem.
[17]
S. Balayé, Madame de Staël. Lumières
et liberté, cit., p.139.
[18]
Corinne, pp.138-139.
[19]
Ivi, p.181.
[20]
Ivi, p.241.
[21]
Ivi, p.247.
[22]
Ivi, p.396.
[23]
Sainte-Beuve, Op.cit, p.1125.